Royaume du Khasso
Statut | Monarchie |
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Capitale | Bafoulabé puis Médine (Mali) |
Religion | Sunnisme et Animisme |
Avant 1600 | Fondation |
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1880 | Dissolution |
1681-1725 | Séga Doua |
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1854-1880 | Diouka Sambala Diallo |
Entités suivantes :
Le royaume du Khasso s’est constitué sur un territoire aujourd’hui à cheval sur le Sénégal et la région de Kayes au Mali.
Histoire
[modifier | modifier le code]Henry Gravrand postule que, il y a environ deux mille ans, Khasso faisait partie du pays sérère[1]. Il a écrit :
- « Pour les deux derniers millénaires, le cadre de la préhistoire sereer va du fleuve Sénégal à celui de Gambie, à l'ouest, et s'étend à l'est vers le Ngaabu, Khasso et le monde mandé. Si l'on remonte au-delà de 2000 ans, il faut un cadre beaucoup plus vaste, allant du fleuve Sénégal au Nil et englobant une partie du Sahara, du Tekrur au Tassili »[1].
Des Peuls ont immigré dans la région et se sont mélangés avec des Malinkés présents sur place, fondant ainsi les Khassonkés, appartenant au groupe des Mandingues et parlant le khassonké.
Diadié Kundabalo, était le chef des peuls qui arrivèrent en pays malinké au début du XVIe siècle. Il est également le créateur de la dynastie des Bambéra, qui seront les fondateurs du khasso.
Yamadou Hawa, descendant de Diadié Kundabalo, fut le premier à remettre en cause l'autorité des malinkés qui régnaient en maitres absolus sur la région. Il les combattit à la bataille de Toumbifara, qu'il remporta.
Le premier roi du Khasso est Séga Doua qui règna de 1681 à 1725, fils de Yamadou Hawa. Il installa la dynastie des Bambéra, à la fois peul et malinké. Sa dynastie s’est poursuivie jusqu’à Demba Séga. À sa mort en 1796, une guerre de succession éclata entre ses deux fils Dibba Sambala et Demba Maddy, qui entraîna en 1800, le morcellement du royaume, en cinq États. Le plus puissant était celui de Dembaya avec à sa tête Hawa Demba Diallo qui règna de 1805 à 1830 et fit de Médine sa capitale. Les autres étaient l'État du Séro, celui d'Almamy, avec Silatiguiya comme capitale, l'État du Diadiéya et le Guimbaya. Le Khasso entretenait de grandes rivalités, avec les États malinkés du sud, au Bambouk dont les rois portaient le titre de Farin, quelques fois vassalisés par le khasso, notamment l'État du Niatiaga.
En 1857, le Khasso fut en proie aux attaques d’El Hadj Oumar Tall. En avril, les troupes d’Oumar Tall assiègèrent le fort de Médine. Le Khasso fut également très désorganisé par le royaume bambara du Kaarta, qui menait des razzias contre le Khasso. Celui-ci payait le tribut au Kaarta. Les Français, alliés au roi du Khasso, libèrent le fort le . Progressivement, le Khasso fut intégré au Soudan français.
Le Khasso vivait du commerce du coton, de l'agriculture, de l'élevage. Diverses ethnies peuplaient le Khasso, en particulier les Soninkés, les Peuls, les Malinkés, les Bambaras, quelques nomades maures. Le Khasso était jadis une région très fertile. Il exploitait l'or du Bambouk.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (fr) Gravrand, Henry, "La Civilisation Sereer" - "Pangool", vol.2, Les Nouvelles Editions Africaines du Senegal, 1990. p. 10, (ISBN 2-7236-1055-1)
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Histoire du Mali
- Histoire du Sénégal
- Histoire ancienne des Sérères
- Histoire des Sérères du Moyen Âge à nos jours
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Sékéné Mody Cissokho, Contribution à l’histoire politique des royaumes du Khasso dans le haut-fleuve Sénégal, des origines à la conquête française (XVIIe - 1890), Paris, Université de Paris I, 1979, 1206 p. (Thèse d’État, publiée en 1986, L’Harmattan-ACCT, 416 p.)
- Gravrand, Henry, "La Civilisation Sereer" - "Pangool", vol.2, les Nouvelles éditions Africaines du Sénégal, 1990. p. 10, (ISBN 2-7236-1055-1)